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Les institutions cannoises

Des restaurants emblématiques qui perpétuent la tradition culinaire !

Plus d’un demi-siècle pour certaines, ces institutions Cannoises, garantissent des plats de haute voltige comme des spécialités régionales. De père en fils, garantes d’un savoir-faire ou de prestige, ces adresses emblématiques de Cannes, ont su transmettre le flambeau d’une passion pour la tradition et la qualité. De la Croisette, jusqu’à l’épicentre de Cannes, découvrez ces temples gourmands dont la renommée rayonne dans le cœur des Cannois.

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Par AblaCarolyn
Blogueuse cannoise

Auteure du blog Ablacarolyn et Riviera City Guide, Ambassadrice Côte d'Azur France et journaliste, je partage mes trouvailles mode, food et art de vivre à Cannes.

La Palme d'Or

L’âme du Festival

Au firmament de la gastronomie, le restaurant la Palme d’Or, surplombe la Croisette, au cœur du mythique Hôtel Martinez depuis plus de 35 ans.
En 1985, le chef de l’époque Christian Willer, lui donne ce nom, en référence à la plus prestigieuse récompense du Festival de Cannes. Il y obtient une première étoile en 1986, puis une 2ème en 1991. Puis, ce chef intimement lié à la renommée gastronomique de Cannes, passe le flambeau de l’excellence à Christian Sinicropi en 2007 qui conservera la double distinction.

Cet artiste dans l’âme insuffle au cœur des assiettes, une véritable expérience sensorielle, à l’instar de son dîner de gala offert au jury du Festival de Cannes chaque année. Un repas exclusif, imaginé à 4 mains, avec son épouse, Catherine, qui signe une vaisselle en céramique unique pour un menu en hommage au président du jury et dont la composition est tenue secrète jusqu’au service, la veille du festival.

Au gré des saisons, les compositions culinaires de ce chef inspiré par la philosophie, la nature et ses rencontres artistiques, se dégustent dans ce lieu mythique, face à la baie de Cannes.

Ouverture du nouveau projet gastronomique du chef Jean Imbert, le restaurant La Palme d’Or, au cœur de l’Hôtel Martinez ce mardi 14 mai 2024.

Et si, finalement, il n’y avait pas plus évident et naturel pour Jean Imbert que d’explorer, à son tour, la magie de Cannes ? Lui, féru de cinéma depuis le plus jeune âge, biberonné au grand écran et aux films d’anthologie à la maison, mais surtout lié au Festival de Cannes depuis toujours, où il venait cuisiner depuis ses 16 ans, dans le boucan des arrière-cuisines, tout en se faufilant dans les projections officielles, discrètement, entre deux services de restaurant sur la Croisette ?

Maison Ernest

Traiteur de génération en génération

Créée en 1936, la maison Ernest fait perdurer l’héritage d’un savoir-faire artisanal depuis quatre générations. Comme une vigie sur le marché Forville, cette institution Cannoise, distille les saveurs traditionnelles au cœur de ses plats cuisinés, spécialités charcutières, entrées ou desserts.

A l’origine, charcuterie Lyonnaise, à l’entrée de la rue Meynadier, royaume des métiers de bouche, la maison Ernest, se développe au fil des ans pour se spécialiser dans l’événementiel dès les années 60.

La famille Ernest a su conserver le savoir-faire acquis auprès des meilleurs artisans français mais aussi, bâtir une solide réputation dans l’activité traiteur grâce aux nombreux congrès Cannois, Festival de Cannes, MIPIM ou encore MIPTV.

Des plus grandes soirées Cannoises aux barquettes que l’on emporte pour déjeuner en famille, la maison Ernest s’invite sur les tables des plus chics aux plus champêtres, mais toujours avec cette même ferveur, pour la transmission de la cuisine Française dans les règles de l’art.

Pizza Cresci

L’esprit d’une famille

Pionnier en la matière, Francis Cresci installe le premier restaurant pizzeria en France à Nice, avant d’ouvrir la désormais célèbre Pizza Cresci face au vieux port de Cannes au début des années 60. Très vite, ce passionné de cinéma, sait attirer dans sa pizzeria aux couleurs théâtrales, les célébrités du cinéma et de la musique, avides de l’esprit festif et convivial. Dans le four à bois, les pizzas gargantuesques, sortent croustillantes, et sont servies en demi-lune par les hommes, vêtus de leur costume noir et vert. Comme un instantanée de la dolce vita qui s’est joué à guichet fermé lors des soirées du festival de Cannes, la pizza Cresci, a conservé sa décoration de l’époque, et les photos d’artistes au mur, témoignent de son histoire.

Est-ce cette dédicace aux instants passés ou la garniture généreuse de ces spécialités italiennes, qui ont fait de la pizza Cresci une institution Cannoise ?
Pour le découvrir, le mieux est de venir déguster ce spectacle haut en couleur du four à bois à l’assiette, avec vue imprenable sur le vieux port.

Astoux et Brun

La mer à la bouche

Pour déguster des fruits de mer, pas un Cannois n’omettra de citer Astoux et Brun, installé à l’angle de la rue Louis Blanc et Félix Faure.
Considérée comme la spécialiste des produits de la mer sur la côte d’Azur, la famille Astoux s’associe à la famille Brun, pour développer le commerce de gros en créant l’enseigne Astoux et Brun en 1953. C’est alors que leur identité se forge et leur notoriété croît en livrant tous les restaurants de la Côte d’Azur, de Menton à Saint-Tropez. La popularité de l’enseigne, parvient jusqu’aux clients individuels, qui viennent chercher leur bourriche d’huîtres. C’est ainsi, que l’idée est née, de faire consommer sur place, coquillages et crustacés, accompagnés d’un verre de vin blanc.

Le premier restaurant, avec sa modeste terrasse attire les foules, et chaque week-end, il s’agit d’user de tactiques pour avoir le privilège de s’attabler chez Astoux et Brun après avoir fait son marché.
Encore aujourd’hui, il n’est pas rare, d’attendre un peu, qu’une place se libère, pour pouvoir découvrir, émerveillés, ces plateaux de fruits de mer, que l’on partage entre amis ou en famille.

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